Paralta: der Respekt vor dem Trikot ist etwas Grundlegendes!

Déjà en hiver on avait discuté entre-nous sur le sens ou non-sens du championnat des Réserves. Il y a ± 25 ans, les réserves ont encore joué dans le championnat « normal » avant d’être mis à part dans un championnat réservé à eux. Quel système est le mieux pour toi du point de vu niveau sportif?

Ce n'est pas forcément une question de système. Je commence par une petite parenthèse: il y a des clubs qui voient les Réserves d’une manière sérieuse et il y d’autres qui n’ont pas la même logique. On peut garder le système actuel ou mettre en place un autre, mais le problème reste si les clubs n’ont pas l’intention de jouer de manière correcte et de mettre du sérieux. Dans ce cas il sera toujours compliqué. Ici à Strassen, où on vient de terminer la saison, j’ai trouvé une autre façon de voir les choses où tout a été pris de manière sérieuse, tout a été géré d’une manière correcte avec les moyens qui étaient disponibles. Bien sûr on aime toujours faire plus, mais par rapport à tout ce que j’ai connu auparavant c’est en effet une autre manière de voir les choses et je pense qu’à la fin cela a donné quand-même un tout petit résultat, comme on a joué la finale de la Coupe des Réserves.


En regardant le niveau de cette finale, on peut bien dire que c’était le niveau d’une 1ère division.

D’un côté, notre adversaire avait fait le nécessaire et ils étaient venus avec une très belle équipe pour gagner ce titre. C’est aussi une manière de montrer du respect envers l’adversaire.


Pas comme dans les demi-finales, où il y avait un forfait…

Justement ! C’est une autre parenthèse: il y des clubs qui n’ont pas la même manière de jouer cela au sérieux ! Quand on fait un forfait, c’est un manque de respect envers tout le monde, envers l’adversaire et le championnat en général. Pour cela je tiens à féliciter le Racing! Quand j’ai vu leur équipe c’était clair qu’on allait jouer au foot. En parlant justement de cette finale, qu’on n’a malheureusement pas gagné, on voit quand-même que l’équipe que le Racing avait aligné, c’était du sérieux.


Par contre, quand on descend de quelques crans dans la Classe 3 ou 4, c’est plutôt l’esprit loisir qui joue.

En fonction du niveau – quoique ce soit Réserves Classe 1 ou 4 ou BGL Ligue ou PH - on peut être des amateurs mais on peut s’engager en tant que professionnel. Je parle de l’intention, de la motivation. J’ai eu des saisons pendant lesquelles des joueurs m’ont dit: coach on commence à onze, il y a trois remplaçants, pourquoi vous convoquez seize joueurs? Cette question je vais la garder à vie dans ma mémoire ! Je l’ai expliqué plusieurs fois: les gars, si je prends un défenseur central et il y a un attaquant qui se blesse, et je n’ai pas d’attaquants sur le banc, je vais alors devoir mettre le défenseur central dans l’attaque! Le foot c’est onze plus cinq. L’idée c’est de, sans tenir compte du niveau individuel technique et tactique des joueurs, changer la mentalité! A partir du moment où on arrive à changer la mentalité, il y a tout qui peut changer. Avant de venir à Strassen j’étais à Pétange et deux saisons de suite Pétange a été éliminé en Coupe Seniors Réserves par des questions administratives, comme des joueurs qui n’avaient pas joué ces cinq matchs etc. La dernière année on a été éliminé en demi-finale si je m’en souviens bien. Quand je suis venu ici à Strassen, la première chose que j’ai dit le premier jour que j’ai vu les joueurs, c’était « les gars, cette année je veux joueur la finale ». Et on l’a fait!


Quelle est ton opinion, faudrait-il séparer éventuellement les équipes à esprit sportif et compétitif et les équipes qui ont plutôt ce caractère d’équipes d’amis ?

C’est toujours très compliqué de faire cela. Je pense qu’en Classe 1 il y a du sérieux. Le premier match qu’on a fait cette saison c’était Fola – Strassen. Quand j’ai vu l’équipe en face je me suis dit « wow, parlant championnat Réserves c’est une équipe pour jouer facilement le maintien en BGL Ligue ». Il y avait beaucoup de joueurs qui n’étaient pas vraiment des joueurs Seniors 2, comme par exemple Sacras.


Pas mal d’équipes de la 1ère Classe font donc partie de la stratégie sportive de ces clubs. Est-ce la même chose à Strassen ?

Oui. Je prends par exemple un joueur comme Théo Sully, qui part à Hostert maintenant. Il a fait dix matchs avec nous en Seniors 2 et à chaque fois qu’il partait de là dans le groupe Seniors 1 le joueur était prêt. C’est donc cela le rôle des Seniors 2! Et il n’y pas que lui, j’ai eu Bernardelli, Barbaro et d’autres. Ce sont des joueurs qui ont de la qualité et le lien entre les Seniors 2 et les Seniors 1 est essentiel. Pour moi, il y a encore une autre raison: quand on regarde le championnat des juniors à part de la Classe 1, le niveau n’est pas trop élevé. Ces joueurs auront encore besoin d’une étape de plus. Pour moi il y a un vide entre les Seniors 1 en Promotion, BGL et les juniors. Les juniors au Luxembourg, quand ils ont terminé leur parcours, ils ne sont pas prêts pour intégrer une BGL ou une Promotion! Donc il faut quelque chose entre les deux, donc passer par exemple par une U23.


Tu penses que pour un jeune d’un club de BGL Ligue il est mieux de gagner du temps de jeu dans une Division inférieure Seniors 1 ou dans une Classe 1 des Réserves ?

C’est aussi une solution. Mais celle-là elle touche un tout petit point, c’est l’identification avec le club – l’ambiance, le respect du maillot. C’est quelque chose d’essentiel! Je le dis toujours à mes joueurs: il n'y a personne qui joue au foot sans aimer le foot. Je peux me lever le matin pour aller travailler pour avoir mon salaire à la fin du mois, mais quand je termine ma journée de travail et je viens au terrain de football, c’est parce que je l’aime! Et sentir le club, connaître les gens du club c’est très important. Après, évidemment, on peut prêter des joueurs.


Cela dépend aussi du niveau de jeu.

Exactement !


Pour toi c’est donc important de pouvoir intégrer tous ceux qui ne jouent pas dans le noyau A dans un noyau B. Maintenant, vu par exemple cette règle des cinq matches, est-ce qu’il n’y pas trop de règles du genre ?

Je suis d’accord avec toi. Il faut avoir des limites et des règles, c’est sûr. Mais il faudrait les faire de façon qu’on simplifie la vie aux clubs, aux dirigeants et aux joueurs. Je te donne un exemple: en Seniors 2 on a la possibilité de prendre trois joueurs qui ont fait parti de la feuille de match des Seniors 1 le match d’avant. Déjà-là, c’est compliqué. On va dire, ces trois joueurs – même s’ils sont sur le banc – ont fait parti de la feuille de match. C’est déjà une première petite difficulté. Ensuite on tient compte de la règle des cinq matchs pour pouvoir jouer à partir des quarts de finales de la Coupe des Seniors Réserves, c’est une difficulté supplémentaire. Je pense qu’il faut simplifier cela. Il y a certainement beaucoup de personnes qui ont les connaissances et les capacités pour trouver des solutions. Parfois pour des petits clubs ce n’est pas toujours facile d’avoir quelqu’un qui suit tout cela de A à Z.


Surtout dans les divisions inférieurs des Réserves il y a eu beaucoup de forfaits. Est-ce qu’on pourrait éviter ces forfaits si on laissait plus de joueurs accessibles pour les Seniors 2 ou 3?

C’est sûr! J’ai eu la chance d’avoir Monsieur Winandy dans notre club. J’ai échangé des centaines de textos avec lui pour savoir si certains joueurs pouvaient jouer ou non. A chaque fois il avait la réponse, pour vraiment tout!


Il faut donc avoir des spécialistes administratifs.

A ce niveau-là je peux lui dire un grand merci! Jamais il a laissé traîner quelque chose. Tout le temps à la minute près il m’a dit ce que je pouvais faire. C’était parfait! Et cela on ne l’a malheureusement pas partout!


Pour toi, il y une autre solution ou plutôt idée pour éviter tant de forfaits ?

Sur ce point il faut diviser en deux: si on tient compte seulement des clubs de la BGL Ligue ou encore de la Promotion d’Honneur, je pense qu’il n’y pas autant de forfaits. Si on descend en Division 1, 2 ou 3 la plupart des joueurs est purement amateur. Déjà, de jouer à 20 heures du soir en semaine ne facilite pas la vie. Tout le monde a une vie et puis quand l’hiver vient il y a le froid et plein d’autres arguments non-favorables. A ce niveau, je pense qu’il n’est pas très bien de jouer des matches les mardi par exemple. Après il faut tenir compte du contexte. A Pétange on attendait une équipe de plus loin, ils n’étaient pas venus comme il faisait trop froid. Les coachs ont une bonne partie de cette responsabilité et dans ce cas il faudrait changer aussi la mentalité. Ayant été assistant de Monsieur Brito dans l’équipe fanion de Pétange je suis venu à Strassen et on m’a demandé pourquoi j’aimerai devenir entraîneur des Réserves. La réponse que j’avais donné était que l’important n’est pas où on se trouve mais qu’est-ce qu’on donne là où on se trouve! Le foot c’est le foot et la décision de venir a Strassen, grâce a Manuel Correia, avec qui j’avais déjà travaillé avant, était la bonne et je lui remercie pour tout et aussi à Monsieur Hilger, le président pour l’opportunité et la confiance. J’ai compté sur tout le monde et on travaillait correctement. Le bilan on l’a fait à la fin de la saison. Si donc tout le monde travaille correctement, on fait une saison correcte. Et c’est ce qu’on a fait à la fin de compte!